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Mercredi 25 août 2004 00:00
Le blockhaus qui a sauvé 3 500 vies
Ouest-France
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Le blockhaus qui a sauvé 3 500 vies
Il est né pour protéger les ouvriers des chantiers. Soixante-trois ans après, le blockhaus Y 10, au bout du pont Anne de Bretagne est devenu un lieu autogéré. Au rez-de-chaussée c'est musique. À l'étage on phosphore sur de futures expositions, du mobilier ou sur du design scénographique. Certains artistes y viennent même peaufiner leurs oeuvres.
« Une bombe est tombée à trois mètres de nous. Nous avons été projetés à l'intérieur de l'abri où nous sommes restés comme morts. » André Agamemnon se souvient comme d'aujourd'hui de ce 16 septembre 1943. L'abri en question, le blockhaus DY.10, est toujours debout à l'extrémité du pont Anne de Bretagne sur l'Île de Nantes tandis que le vénérable retraité de 88 ans cultive ses souvenirs à La Baule.
D'entrée de jeu il met les points sur les « i ». Le blockhaus n'a jamais été un blockhaus, mais un « Luftschutzraüme », une pièce de protection contre les bombardements destinée aux salariés des chantiers navals. En clair, il n'était pas doté d'armes.
« Il a sauvé la vie à 3 500 personnes », aime à dire André Agamennon en évoquant ce monceau de 11 000 tonnes de béton armé de deux étages de 400 m2 chacun. « La construction était déjà entamée lorsque j'ai pris la direction du chantier. Pour tout dire cela traînait un peu. Il avait fallu six mois pour couler les fondations. » Le technicien, devenu par la suite ingénieur, a poussé la cadence et l'abri était fin prêt lors des bombardements.
La guerre finie, l'abri a végété, servant d'atelier ou d'entreposage pour les sous-traitants des chantiers. Il lui arrivait parfois de se transformer subitement en tribune syndicale. « Tous au blockhaus, c'était comme un cri de ralliement », se souvient Jean Relet, président de la Maison des hommes et des techniques. « On allait au blockhaus lors des mouvements inter chantiers. » Comme lors des grandes actions de 1955, 1963 et 1964. La fusion des sociétés Loire et Bretagne a sonné le glas de la fonction revendicative du bâtiment. Il a même fini par perdre ses sous-traitants pour être squatté par des personnes sans domicile.
Co propriété du diocèse
Soixante ans plus tard, il est toujours là avec ses murs patinés qui laissent parfois apparaître quelques fers à vif. Le faire disparaître coûterait une fortune. En fait il a trouvé une nouvelle raison d'être en 1995. « Nous étions une dizaine d'étudiants de l'École d'architecture à la recherche d'un lieu pour bosser ensemble et faire de la musique. Quelques pièces étaient ouvertes. » Commence le jeu de piste pour retrouver les propriétaires. Le DY.10, référence de la parcelle cadastrale, appartient à deux propriétaires. Un privé et le diocèse. « Nous avons créé une association culturelle et présenté un dossier au diocèse. Sans réponse au bout d'un an nous avons décidé d'investir le lieu », se souvient l'un des ex-étudiants. L'un des sous-traitants a donné une clé. Les jeunes ont installé une boite aux lettres, fait installer l'électricité et l'eau et nettoyé l'intérieur.
Avec son enseigne extérieure, le Blockhaus DY 10 est désormais parfaitement identifié. Dans ce lieu autogéré, les étudiants sont devenus des professionnels. Concept Plastique fait du design scénographique et du mobilier. Zebra 3 réalise des études au chapitre de l'économie sociale et solidaire et la Station mobile est spécialisée dans la scénographie. Les trois occupent le premier étage. Le rez-de-chaussée s'est mué en local de répétition pour les groupes de musique. De temps à autre un artiste ou un écrivain vient en résidence, le temps de peaufiner un oeuvre. Ainsi va la vie dans un block de béton destiné à sauver des vies.
Thierry BALLU. D'entrée de jeu il met les points sur les « i ». Le blockhaus n'a jamais été un blockhaus, mais un « Luftschutzraüme », une pièce de protection contre les bombardements destinée aux salariés des chantiers navals. En clair, il n'était pas doté d'armes.
« Il a sauvé la vie à 3 500 personnes », aime à dire André Agamennon en évoquant ce monceau de 11 000 tonnes de béton armé de deux étages de 400 m2 chacun. « La construction était déjà entamée lorsque j'ai pris la direction du chantier. Pour tout dire cela traînait un peu. Il avait fallu six mois pour couler les fondations. » Le technicien, devenu par la suite ingénieur, a poussé la cadence et l'abri était fin prêt lors des bombardements.
La guerre finie, l'abri a végété, servant d'atelier ou d'entreposage pour les sous-traitants des chantiers. Il lui arrivait parfois de se transformer subitement en tribune syndicale. « Tous au blockhaus, c'était comme un cri de ralliement », se souvient Jean Relet, président de la Maison des hommes et des techniques. « On allait au blockhaus lors des mouvements inter chantiers. » Comme lors des grandes actions de 1955, 1963 et 1964. La fusion des sociétés Loire et Bretagne a sonné le glas de la fonction revendicative du bâtiment. Il a même fini par perdre ses sous-traitants pour être squatté par des personnes sans domicile.
Co propriété du diocèse
Soixante ans plus tard, il est toujours là avec ses murs patinés qui laissent parfois apparaître quelques fers à vif. Le faire disparaître coûterait une fortune. En fait il a trouvé une nouvelle raison d'être en 1995. « Nous étions une dizaine d'étudiants de l'École d'architecture à la recherche d'un lieu pour bosser ensemble et faire de la musique. Quelques pièces étaient ouvertes. » Commence le jeu de piste pour retrouver les propriétaires. Le DY.10, référence de la parcelle cadastrale, appartient à deux propriétaires. Un privé et le diocèse. « Nous avons créé une association culturelle et présenté un dossier au diocèse. Sans réponse au bout d'un an nous avons décidé d'investir le lieu », se souvient l'un des ex-étudiants. L'un des sous-traitants a donné une clé. Les jeunes ont installé une boite aux lettres, fait installer l'électricité et l'eau et nettoyé l'intérieur.
Avec son enseigne extérieure, le Blockhaus DY 10 est désormais parfaitement identifié. Dans ce lieu autogéré, les étudiants sont devenus des professionnels. Concept Plastique fait du design scénographique et du mobilier. Zebra 3 réalise des études au chapitre de l'économie sociale et solidaire et la Station mobile est spécialisée dans la scénographie. Les trois occupent le premier étage. Le rez-de-chaussée s'est mué en local de répétition pour les groupes de musique. De temps à autre un artiste ou un écrivain vient en résidence, le temps de peaufiner un oeuvre. Ainsi va la vie dans un block de béton destiné à sauver des vies.
Ouest-France
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Re: Articles presse
Le Blockhaus DY10 : un lieu alternatif de création culturelle
Reportage
Depuis 1993,le Blockhaus DY10 s’affiche comme un lieu alternatif de création culturelle. Derrière ses murs de deux mètres de béton armé : se trouve un espace de travail atypique où se retrouvent quotidiennement plus de 30 artistes.
Publié le 4 janvier 2012
Olivier Decré
Vestige de la seconde guerre mondiale, il a connu le temps où le quartier n’était qu’une suite de friches, avant de se retrouver presque comme un étranger, un extraterrestre de béton, au milieu de projets architecturaux modernes et ambitieux. L’endroit ne laisse pas indifférent. Il intrigue, il semble vivant comme le montrent ces affiches sur les portes, interdisant d’uriner sur le bâtiment, ou le fameux détournement de la publicité de Gitanes, installée sur les murs extérieurs depuis des années. On se demande ce qui se passe à l’intérieur. Est-ce un squat ? Un lieu destroy ? Abandonné ? Une salle de concert ? L’absence de site web concernant le lieu ajoute une part de mystère. Alors pour répondre à ces questions que nous sommes nombreux à nous poser, je suis allé rencontrer Yann Jaffiol. Ingénieur du son, musicien et membre de l’association Blockhaus DY10, il travaille essentiellement ici. Il m’a raconté l’histoire récente du lieu et fait faire un tour du propriétaire. Plongée au cœur d’un monument nantais.
]Il s'agit d'accueillir des gens qui se lancent dans des trucs atypiques
Deux mètres de béton armé façonnent l’armature du Blockhaus. On n’y capte pas le téléphone, les basses résonnent à fond lors des concerts et il n’y a pas de lumière naturelle. Pour passer du rez-de-chaussée au premier étage, on monte par une petite échelle métallique. On a par moment, l’impression de se trouver dans un sous-marin, dans un espace à part, fermé et décalé. Le Blockhaus n’est ni squat, ni un lieu anarchique, mais un bâtiment où travaillent plus de 30 personnes : des architectes, des graphistes, des illustrateurs de BD, des musiciens et d’autres artistes. Leur point commun ? Outre le fait de partager un espace de travail insolite et attractif, les membres souhaitent permettre à des personnes défendant une vision originale de leur art de bénéficier d’un espace de travail bon marché et créatif. Comme le dit Yann Jaffiol, il s’agit "d’accueillir des gens qui se lancent dans des trucs atypiques". Petit name dropping d’anciens ou d’actuels membres de l’association : iCare, Metalobil, Géraldine Luttenbacher [1], A Brûle Pour point, My Studio, ROBONOM, Compagnie 29x27, (troupe de théâtre) ou Hervé Tanquerelle [2], entre autres. Toutes les places sont occupées et le lieu est partagé en deux espaces bien distincts : en bas, la musique, les studios d’enregistrement, les concerts et les évènements expos ; en haut, les bureaux. Quand le premier étage vit plutôt le jour, le rez-de-chaussée s’anime principalement la nuit.
[justify][size=12]Si personne ne semble s’accorder sur ce mot, une chose est certaine cependant c’est que les lieux underground sont toujours sur le qui-vive, ce qui les amène soit à s’organiser davantage pour perdurer, au risque de perdre leur "undergroundéité" ou à continuer à évoluer de manière précaire. L’avenir de Bitche dépend des décisions de la mairie, le Fouloir a fermé, le Blockhaus existe toujours, mais a évolué pour pérenniser cet espace comme un lieu de travail permanent pour les artistes de l’association. On peut alors se demander si un endroit peut être underground dans la durée ?
Texte et photos : Olivier Decré
https://archives.fragil.org/focus/1850
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